Les personnes qui voyagent d’Afrique de l’Ouest vers l’Afrique du Nord sont vulnérables aux abus sur la route,. Pourtant, les parties prenantes s’accordent à dire qu’assister ces migrants en transit est particulièrement difficile car ils font face à des défis spécifiques qui diffèrent des autres contextes de déplacement humanitaire. Cette étude examine les vulnérabilités des migrants dans deux zones de transit clés – Ouagadougou et Agadez – et analyse les stratégies utilisées par les acteurs humanitaires pour cibler et accéder aux migrants vulnérables.
Ses conclusions sont tirées d’une étude documentaire approfondie, de 67 entretiens avec des acteurs locaux et des prestataires de services humanitaires et de développement, et de discussions de groupe structurées avec un total de 136 migrants en transit.
L’étude a permis de constater que :
- Parmi les participants à l’étude, les vulnérabilités des migrants augmentent avec la durée du voyage. Comme les migrants sont de plus en plus exposés à différentes formes d’extorsion et d’abus, leurs ressources financières diminuent et leur stress physique et mental augmente. Si tous les migrants ont connu une vulnérabilité situationnelle, celle-ci a souvent amplifié la vulnérabilité des femmes, des enfants et des migrants handicapés ou souffrant de maladies chroniques.
- L’étude a également révélé qu’il existait d’importants obstacles à l’accès des acteurs humanitaires aux migrants, et des migrants aux services. Ces obstacles limitent l’accès à certains migrants vulnérables, notamment les migrants en transit dans les réseaux de contrebande, les femmes migrantes dans les maisons closes et les migrants en prison.
- De manière significative, le manque de confiance dans les acteurs humanitaires a limité l’utilisation des services disponibles par les migrants en transit. Certains migrants ont déclaré qu’ils n’étaient pas disposés à accéder aux services fournis par les organisations humanitaires en raison du sentiment qu’ils seront forcés ou encouragés à retourner dans leur pays d’origine, malgré les pertes financières et les vulnérabilités liées à leur santé physique et mentale.
Pour toute question, veuillez contacter la responsable de recherche de l’IMREF pauline.v@seefar.org.
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Seefar fait partie du consortium IMREF (Independent Monitoring Research and Evidence Facility) du programme SSS Phase II, mandaté par le Département pour le développement international du gouvernement britannique (DFID).