Les mesures visant à freiner la propagation de la COVID-19 ont eu des effets importants sur les migrants sur la route Méditerranéenne centrale. Dans le cadre du consortium IMREF*, Seefar a interrogé des migrants bloqués à Gao (Mali), Agadez (Niger) et Ouagadougou (Burkina Faso) pour mieux comprendre les défis auxquels ils font face. Cette étude explore les effets des mesures de confinement de COVID-19 sur leur mobilité, leurs vulnérabilités et leur accès aux services de santé et de protection.
Les conclusions de l’études sont tirées de 36 entretiens qualitatifs à distance avec des migrants en transit, de 24 entretiens semi-structurés avec des informateurs clés, de 186 enquêtes quantitatives avec des réfugiés et des migrants recueillies par le Mixed Migration Center (MMC) dans les trois lieux de l’étude, et de 172 sources documentaires.
L’étude a permis de constater que :
- Les restrictions concernant les voyages et l’augmentation des contrôles aux frontières ont rendu les déplacements vers le nord ou les retours dans leurs pays d’origine plus difficiles pour les migrants.
- Malgré des signes de diminution des flux, il semblerait que certains migrants continuent de traverser les frontières, y compris vers la Libye et l’Algérie.
- Les activités des passeurs ont diminué à court terme en raison de la fermeture des frontières et du renforcement des contrôles aux frontières.
- Les migrants sont confrontés à des ressources financières réduites, principalement en raison de l’allongement des séjours dans les zones de transit, des possibilités de travail de plus en plus limitées ou de la baisse des salaires.
- L’épuisement des ressources entraîne une augmentation des niveaux d’anxiété et de stress, limitant l’accès à la nourriture, au logement, aux produits et services d’hygiène et, dans certains cas, poussant les migrants dans des situations susceptibles de mener à l’exploitation
Pour toute question, veuillez contacter la responsable de recherche de l’IMREF <pauline.v@seefar.org>.
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Seefar fait partie du consortium IMREF (Independent Monitoring Research and Evidence Facility) du programme SSS Phase II, mandaté par le Département pour le développement international du gouvernement britannique (DFID).